La voiture roulait en direction de notre maison. Je regardais le paysage défiler d'un oeil distrait, rêvant à la journée extraordinaire qui venait de s'achever. Nous avions déjeuné dans un café et très vite, Marc et ma mère avait évoqué leurs souvenirs communs.
" Chère Alice, ta maman t'avait-elle raconté le temps où nous étions amoureux tous les deux ? m'avait glissé Marc sur le ton de la confidence.
- C'est vrai ça ? " avais-je demandé à ma mère en me tournant vers elle.
Pour toute réponse, celle-ci m'avait fait un clin d'oeil et s'était empressée de détourner la conversation. Ainsi, j'appris qu'après avoir abandonné ses études de droit pour se consacrer à une activité plus manuelle, Marc avait réussi brillamment ce qu'il appelait en riant " son autorisation officielle de découper des carcasses ".
" Tu travailles dans une morgue ? avais-je demandé interloquée.
- Bien sûr que non ! a-t-il répliqué d'un air faussement choqué. J'aime trop la vie pour ce genre de besogne sordide. "
Puis nous étions allé nous promener sur les quais. Je regardais Marc et maman marcher devant moi, se tenant très près l'un de l'autre. Trouvant l'hypothèse d'un nouveau départ dans leur ancienne relation amoureuse fort intéressante, je listais mentalement tout ce qui pouvait les rapprocher.
Tout deux était doté d'un solide sens de l'humour, et les regards qu'ils se lançaient tandis que Marc plaisantait ne m'avaient pas échappés. Même si je ne comptais pas trop sur l'apparence, ils avaient les mêmes yeux lumineux, ils faisaient presque la même taille ... Qui se ressemble s'assemble !
Enfin, nous étions arrivés dans les vieux quartiers de la ville et avions passé le reste de l'après-midi à admirer les bâtiments et à jouer au palet dans une petite boutique de jeux, proche de mon glacier favori. Nous nous étions quittés a regret, en ayant toutefois prévu que Marc viendrai à la maison la semaine prochaine. Que j'avais hâte !